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LE CID


يقدم الأستاذ الربيع حركات مقطعا من مسحية ** السيد ** للكاتب الفرنسي بيير كورناي


السيد" هي التمثيلية الفرنسية التي أجمع النقاد والدارسون على اعتبارها فاتحة العصر الذهبي في تاريخ المسرح الفرنسي. قبلها، كان هذا المسرح يغصّ بالتقليد البائخ، والمحاولات الفاشلة، والتهريج البعيد عن سلامة الذوق والقيم الأدبية.
وبعدها، سار التمثيل المسرحي صُعداً إلى ذرى الإبداع مبنىً ومعنى، فكانت تلك النهضة التي شهدتها فرناس في القرنين السابع عشر والثامن عشر، وقد اتسع إشعاعها فشمل أوروبا والعالم.
أبرز المعلومات المتداولة أن الشاعر كورناي استقى موضوع "السيد" من تمثيلية إسبانية وضعها "غيلهيم دي كاسترو" عنوان "شباب السيد"، ولكن الفوارق عديدة بين التمثيليتين.
وبالعودة لمضمون هذه المسرحية نجد أن جوهرها هو الصراع، في نفس كل من رودريغ وشيمان بين الحب والواجب: الحب النبيل، الأنوف، والواجب المشبع بروح الكرامة والشرف. ومن الطبيعي أن يكون الحب شديد الاحتدام والفعالية في نفس الشابين المتحابين على تفاهم واحترام متبادل، إلا أنه لا يقوى على زحزحة الواجب قيد أنملة.
وهذا هو الطابع الذي تميز به مسرح كورناي في مختلف مراحله. ولعل أهم ما في هذه المسرحية أنها رائدة. فهي الأولى في عصر عطاء فياض، وإبداع ما يزال حتى اليوم منهلاً للأدباء والمتأدبين. فعقدة الرواية بارعة الحبك، ومداها طبيعي التسلسل، فيه من المفاجآت ما يثير ولا يستغرب، وما يبعث التعجب في نطاق المقبول والمعقول.

*Le Cid : le résumé
Chimène, la fille du conte de Gormas, aime Rodrigue. Cependant, une querelle de leurs pères ruine leur espoir de mariage. Pour sauver l’honneur de sa famille, Rodrigue venge son père, Don Diègue, et tue Don Gomès, père de Chimène. Cette dernière, bien que toujours amoureuse, doit à son tour défendre son honneur en réclamant à Don Fernand, roi de Castille, la tête de son amant. La situation semble désespérée mais Rodrigue obtient la faveur du roi en sauvant le royaume de l’invasion de leurs ennemis : les Mores.
Chimène demande alors un duel entre son amant et Don Sanche. Le vainqueur obtiendra sa main. Rodrigue triomphe tout en laissant la vie à son rival mais, ne pouvant épouser celle qu’il aime si tôt après avoir tué son père, il obéit à l’ordre du roi et part combattre pendant un an.

Humilié Don Diègue demande à son fils de le venger :

Ô rage ! Ô désespoir...
Par Pierre Corneille
Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher le comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur;
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur;
Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne
Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le dernier des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleures mains.

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